tumé, les nœuds secourables de la tresse-origine, et hasarda :
« … dormait Aromaïteraï avec la femme… »
Le nom s’obstina dans la gorge. Térii pencha son regard, et vacilla de peur sur la pierre haute : les têtes, en bas, comme elles étaient petites, et toutes rondes ! Et chacune dardait sur lui des yeux malfaisants… Il lui parut aussi que Haamanihi triomphait. Térii chercha ses maîtres. Il ne vit en leur place que les deux étrangers hostiles, aux vêtements sombres parmi les peaux nues et les peintures de fête : cette fois, le sortilège était manifeste. L’incanté proféra bien vite les formules qui dissolvent les sorts. Il balbutiait davantage. Enfin, les yeux grands ouverts, les lèvres tremblantes, il se tut.
Alors, dans l’abîme de silence, soudain frémit, roula, creva le torrent tumultueux des injures, des cris, des imprécations outrageantes qu’on hurlait dans tous les langages, avec les grimaces guerrières réservées à l’ennemi : l’erreur du récitant méritait la colère de Oro : qui donc apaiserait les dieux, si les prêtres eux-mêmes en venaient à les exaspérer ! C’était à de telles erreurs, non pas aux étrangers, — criait Haamanihi, — qu’on redevait les calamités dernières ! Il entraîna les gens d’Ataharu à répéter les mêmes paroles. Les hommes des îles voisines, amusés du spectacle, suivaient l’exemple et invec-