Page:Segalen - Orphée-Roi.djvu/146

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tu es bien mort, mais, comme un dieu, ressuscité.

ORPHÉE

Laisse-les dire.

LE VIEILLARD

Ils recueillent des lambeaux de ta tunique.

Ils répètent tes mots chantés.

Ils miment les douleurs de ton agonie…

Et ils pleurent.

ORPHÉE

Laisse les hommes !

LE VIEILLARD

Ce ne sont plus les hommes qui menacent ! Mais ce qui vient ! Celles qui accourent sur mes pas…

ORPHÉE

Nulle femme ne me joindra plus jamais

LE VIEILLARD

Aucune femme… Oui, je le sais, moi, le père…