Page:Segalen - Orphée-Roi.djvu/157

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qu’il défaille, retombe et achève de mourir près d’elle sa vieillesse.
Seule, intacte, mortelle à tous, bienfaisante, irréelle, harmonieuse,
LA LYRE

s’élève peu à peu et plane au-dessus de l’abîme. Et voici que dans cette ascension fulgurante, le Chant s’affirme, et c’est
LA VOIX PREMIÈRE
D’ORPHÉE

— dominant de son épiphanie le sol lourd, les bois et les roches, les jeux, les amours et les cris, et se haussant, triomphante, — qui règne au plus haut des cieux chantants.
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