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Page:Segalen - Orphée-Roi.djvu/74

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Tu as passé par là, comme moi, à travers toutes les huées.

Il dort. Il dort, en dépit de tous et de moi !

Étendu, apaisé, mieux qu’il n’a dormi jamais entre mes bras.

Tu délaisses mes bras. Tu me délaisses toute. Tu fuis toujours.

Tu es loin.

ORPHÉE

J’entends…

EURYDICE

Oh ! le dormeur a parlé.

ORPHÉE
une voix inespérable,

D’où vient-elle ?

EURYDICE

J’accours à l’instant du Palais, comme toi.

ORPHÉE

Cette voix reculée