Page:Segalen - Peintures, 1918.djvu/52

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aisé de trouver la raison, le nœud, le pivot de cette fête, l’unité de cette foule de cinq cents personnages…

Ce n’est pas, comme on pourrait le croire, le Prince lui-même, assis un peu lourdement dans sa robe rouge moirée, et trônant, majestueux et replet, sous le toit principal… Non ! Cherchez plutôt le point exact où se coupent géométriquement les deux grands axes du rectangle : non pas le lieu que le Prince occupe, mais le point où porte son regard : deux frêles danseuses se faisant à ses pieds vis-à-vis.

Toute l’assemblée, tout le spectacle, l’ordonnance de toute la fête s’en vient donc reposer sur ces épaules délicates, sur ces deux visages mouvants prolongés de quatre grandes plumes.