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Page:Segalen - Peintures, 1918.djvu/63

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frivole, aux emplois de la meilleure société. Quelques unes, très inoccupées, relèvent anguleusement des doigts aux ongles vifs pour piquer d’une épingle des cheveux vert-noir.

Et voici des enfants replets, à tête ronde et rase, coiffés d’une touffe bien liée. Voici des officiers civils en cérémonie dans l’ample robe verte, et présentant aux belles fardées aux faces de lunes froides, un pinceau levé qui peut élégamment jeter des poèmes sur la paroi blanc-impassible, ou peindre des sourcils sur le blanc des fronts.

Il y a des arches symétriques ; des palmes retombant comme des manches ; des phénix aux plumes éberlues ; des cigognes bleues ; des dragons dont le ventre est parti de rouge et vert, rouge et bleu ou jaune et rouge. Il y a des cavaliers immobiles dans un galop d’apparat. Un Empereur globuleux, penché dessus des créneaux violets vers le départ du héros favori… qui ne part point.