… L’autre, en revanche, le Jarignoux, devient tout à coup trop fidèle : deux visites en un mois !
Celle-ci menace un peu fort de tourner à l’inquisition parentale. Sans doute a-t-il reçu de nouveaux avis du Père : le veuf reconvolé s’inquiète toujours de son fils ! Et, pour lui rendre compte, ou plus exactement, « des comptes », Monsieur Jarignoux désire savoir à quoi ce fils emploie son temps, durant les vacances.
Comme je réponds n’en rien savoir, le même inquisiteur insinue : que les Professeurs à l’École des Nobles sont payés pendant les vacances, et qu’ « on » se demande ce qu’ « il » peut faire de son argent.
Je décide de l’ignorer. Jarignoux comprendra peut-être, et s’en ira.
Il persiste :
— Enfin, si je vous en parle, c’est de la part de son père, et dans son intérêt. Et dans le vôtre !
— ?
— On le voit constamment entrer et sortir de chez vous ! Savez-vous…
Il n’ose continuer… Il voudrait bien m’entendre l’interrompre : je me tais.
— Ce jeune homme, on le croirait noceur ? Eh ! bien, monsieur, on ne lui connaît pas une « petite femme ».
Tout le monde n’est point polygame ! C’est un jeune homme rangé, ordonné. Voilà tout ! Je n’exprime rien… J’attends.