Page:Segalen - René Leys.djvu/91

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mes, assez jaloux entre eux, doivent le reconnaître tel : une femme Européenne en raffolerait. Mais une Chinoise !

Ces amours d’étrangères pour le bel étranger, classiques évidemment et connues (celui de la Reine Noire pour Salomon, de l’Africaine pour Vasco de Gama, de toutes les autres pour Loti), m’ont toujours laissé quelques doutes : ils ne vont jamais jusqu’au bout : ils n’obtiennent jamais d’enfants (du moins dans la Bible, l’Opéra, les œuvres complètes de Loti).

Et cependant, faute de mieux, je dois, ici, conclure à de l’amour.

— Allons, bonsoir, Leys, dormez bien !

Il me paraît en avoir grande envie. Au fait, c’est la première « nuit » véritable qu’il va passer chez moi.