Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/115

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bable que, ne voulant pas exposer cette sainte Mère aux fatigues de si longs voyages, il la laissa longtemps à Jérusalem. Elle-même aimait à y rester, afin de ne pas s’éloigner du lieu où avait souffert, où était mort son Divin Fils. Elle parcourait souvent, dit-on, la Voie douloureuse qu’avait suivie Notre-Seigneur en portant sa croix et en montant au Calvaire, où devait s’achever l’œuvre de la Rédemption ou salut des hommes.

Madeleine. Je croyais que la Sainte-Vierge était morte à Éphèse.

Grand’mère. Il paraît tout à fait certain que la Sainte-Vierge est allée à Éphèse, et y a même séjourné assez longtemps. Une tradition, également certaine et fort ancienne, dit que la Sainte-Vierge mourut à Jérusalem, entourée des douze Apôtres, qui avaient été miraculeusement avertis de sa mort prochaine. Il est de foi dans l’Église, qu’après avoir été mise dans un sépulcre au jardin de Gethsémani, appelé jardin ou montagne des Oliviers, la Sainte-Vierge fut ressuscitée par son Divin Fils et transportée au Ciel en corps et en âme. Et c’est ce qui fait que personne n’a jamais trouvé de trace de son corps, et que son tombeau fut trouvé vide quand on l’ouvrit deux ou trois jours après sa mort.

Quant à saint Pierre, dont je vous raconterai la vie après avoir fini les Actes des Apôtres, il établit d’abord, cinq ans après la mort de Notre-Seigneur, l’Église d’Antioche, dont il fut le premier Évêque. Ensuite il vint à Rome, l’an 42 de Jésus-Christ, y prêcha l’Évangile, douze ans après la mort de Notre-Seigneur, et en fut le premier Évêque.

Ces deux Épiscopats ou Évêchés de saint Pierre sont restés