Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/119

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tiens, il commença une nouvelle persécution, et fit couper la tête à L’Apôtre saint Jacques, frère de Jean.

L’historien Eusèbe raconte que l’homme qui avait dénoncé saint Jacques fut si frappé de son courage et de sa constance, qu’il se fit Chrétien lui-même. Il fut condamné immédiatement à avoir la tête tranchée avec saint Jacques.

Quand on le conduisit au lieu du supplice, avec le saint Apôtre, il lui demanda pardon de l’avoir livré à ses bourreaux. L’Apôtre, s’étant arrêté un instant, se tourna vers lui et lui dit en l’embrassant : « La paix soit avec toi. »

Jacques. C’est très-beau à saint Jacques d’avoir pardonné et béni son ennemi !

Grand’mère. Saint Jacques ne voyait plus en cet homme qu’un frère repentant. Il fit comme son Divin Maître. Il bénit l’auteur de sa mort. C’est ainsi que doit agir un vrai Chrétien.

Hérode, voyant que ces condamnations plaisaient aux Juifs, fit encore arrêter saint Pierre. Il le fit mettre en prison et le fit garder par quatre bandes de soldats, de quatre hommes chacune, de peur qu’il ne fût délivré par ses frères. Il voulait le faire mourir en présence de tout le peuple après les fêtes de Pâques, qui devaient se célébrer dans peu de jours.

Saint Pierre était donc gardé en prison et on ne permettait à personne d’en approcher ; mais l’Église entière, c’est-à-dire, tous les Chrétiens, priaient pour lui.

La nuit qui précédait son supplice, Pierre dormait entre deux soldats, lié à eux par deux chaînes. Les autres soldats faisaient la garde à la porte. Et voilà qu’un Ange du Seigneur parut, et une vive lumière éclaira la prison. Et touchant lé-