Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je disais donc qu’Hérode fit donner la question aux pauvres soldats, qu’il soupçonnait d’avoir aidé à la fuite de saint Pierre ; n’ayant pu en obtenir aucun renseignement, il leur fit couper la tête.

Louis. Cet Hérode est horriblement méchant ; j’espère que le bon Dieu l’a puni.

Grand’mère. Oui, la punition l’atteignit à son tour. « Un jour qu’il célébrait des jeux publics et qu’il avait ordonné de grandes réjouissances pour fêter le rétablissement de l’Empereur Claude, il voulut recevoir les ambassadeurs des Tyriens et des Sidoniens, auxquels il voulait faire la guerre et qui lui envoyaient une ambassade pour avoir la paix. »

Hérode fit dire aux ambassadeurs qu’il les recevrait au théâtre, le second jour des fêtes ; il arriva, vêtu d’une robe royale, toute d’argent, que le soleil faisait briller d’un éclat éblouissant. Et s’étant assis sur son trône, il fit un grand discours savant. Le peuple l’admirait et s’écriait pour le flatter : « C’est la voix d’un Dieu et non d’un homme. »

Mais au même instant, le Seigneur le frappa d’une affreuse maladie. Tout son corps fut rempli de vers qui le dévoraient. Hérode poussait des cris lamentables ; on l’emporta ; les médecins employèrent tous les remèdes possibles sans pouvoir le guérir, ni même le soulager. Il mourut en peu de temps, dévoré tout vivant par les vers. Après sa mort, la Judée devint province romaine, et eut un gouverneur romain.