Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/129

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

texte de zèle religieux, elles font souvent beaucoup de mal.

Les Apôtres quittèrent Pergès en secouant la poussière de leurs pieds.

Valentine. Pourquoi secouaient-ils la poussière ?

Grand’mère. Pour témoigner qu’ils ne voulaient plus rien avoir de ces mauvais Juifs, pas même la poussière de leur ville.

Saint Paul et ses compagnons allèrent ensuite à Iconium.

Louis. Où est Iconium, Grand’mère ?

Grand’mère. C’était une ville de l’Asie-Mineure, en Phrygie, près de la Cilicie. Ils entrèrent ensemble dans la synagogue, et parlèrent si bien qu’un grand nombre de Juifs et de Gentils crurent en Notre-Seigneur.

Là aussi, comme à Pergès, les Juifs restés incrédules excitèrent une émeute contre les deux Apôtres. Pourtant ils ne réussirent pas à les faire partir. Paul et Barnabé continuèrent, malgré les émeutiers, à prêcher hardiment en public, faisant des miracles.

Le peuple d’Iconium se divisa et forma deux partis : les uns étaient pour les Juifs, les autres pour les Apôtres. Jésus-Christ avait dit jadis à ses Apôtres : « Je n’apporte pas la paix, mais la guerre. »

Jeanne. Pourquoi n’apportait-il pas la paix ? c’est bien plus agréable !

Grand’mère. Oui, certainement, chère petite ; mais pour que tous les hommes vécussent en paix, il faudrait qu’ils fussent tous du même avis, tous bons, aimant Dieu, le servant comme il veut être servi, s’aimant tous comme des frères.