et qu’on devait leur imposer de garder toutes les cérémonies de la loi de Moïse.
Les Apôtres et les Anciens se rassemblèrent pour se consulter sur cette question.
Camille. Grand’mère, je trouve que les Pharisiens ont été bien peu respectueux pour saint Pierre ; ils devaient attendre ses ordres, avant de décider eux-mêmes une question si difficile.
Grand’mère. Sans doute, chère petite ; l’esprit pharisaïque, qui est tout orgueil, ne les avait pas entièrement quittés à ce qu’il paraît. Ils auraient dû, comme tu le juges fort bien, attendre respectueusement l’avis de saint Pierre et ne pas donner le leur avant qu’on le leur eût demandé.
Leurs paroles donnèrent lieu à une vive discussion. Pierre alors se leva, et leur parla à peu près ainsi :
« Mes Frères, vous savez que le Seigneur m’a choisi pour parler le premier aux Gentils, afin que par ma bouche, ils puissent entendre la parole de Dieu, et connaître Notre-Seigneur Jésus. Ils ont cru en lui, et Dieu, qui connaît les cœurs, les a reçus parmi les siens, en leur envoyant l’Esprit-Saint comme à nous. Il n’a fait aucune différence entre eux et nous, purifiant leurs cœurs par la foi.
« Pourquoi donc voulez-vous faire ce que Dieu n’a pas fait ? Pourquoi voulez-vous leur imposer une cérémonie qu’il n’a pas ordonnée ? Nous croyons nous autres, que nous serons sauvés et eux aussi, par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ. »
Quand Pierre eut parlé, toute la multitude se tut.
Pierre. À la bonne heure ! Voilà de la vraie obéissance.