Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/154

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Quand les Juifs de Thessalonique surent que saint Paul prêchait la parole de Dieu à Béroée, ils y vinrent en grand nombre pour exciter et soulever le peuple.

Jacques. Oh ! les méchants hommes ! Pourquoi cette haine contre les excellents Chrétiens, qui ne leur faisaient aucun mal ?

Grand’mère. Cher enfant, c’est la haine du démon contre Notre-Seigneur Jésus-Christ et contre sa douce et bienfaisante doctrine ; c’est le désir ardent qu’a toujours eu et qu’aura toujours Satan d’empêcher les hommes par tous les moyens possibles d’aller à leur Sauveur ; c’est toujours la même haine contre ceux qui cherchent à connaître et à démontrer la beauté et la bonté de la sainte et consolante doctrine du Sauveur.

Valentine. En quoi est-elle consolante, Grand’mère ?

Grand’mère. En ce que toutes les douleurs, toutes les peines y trouvent une grande consolation.

Valentine. Comment cela ?

Grand’mère. Voici comment. La foi nous apprend à offrir au Seigneur nos souffrances comme expiation de nos fautes, comme acte de soumission à sa volonté. — Elle remplit nos cœurs d’espérance dans l’avenir éternel. — Elle nous donne la certitude d’une protection continuelle. — Elle nous apporte, pour ce Dieu si bon, cet ami si fidèle, un amour plein de douceur, qui nous donne la force de tout souffrir pour lui. — Elle nous apporte l’assurance d’une réunion éternelle avec ceux que la mort nous a enlevés, mais que nous retrouverons, pour ne plus jamais nous en séparer.

Camille. C’est vrai, Grand’mère ! Et combien sont à plaindre les pauvres gens qui se privent de toutes ces consolations !