voir le fameux temple de Diane qui, par sa beauté et ses richesses, était réputé l’une des merveilles du monde.
Armand. Qui était Diane ?
Grand’mère. Diane était une des déesses des païens ou des Gentils ; elle était la patronne des chasseurs, disaient les païens. Les adorateurs de cette Diane adoraient la lune. Voyez comme le démon trompait ces pauvres hommes.
Le bon Dieu, pour récompenser le zèle de saint Paul et pour le glorifier, lui fit faire, à Éphèse, plusieurs miracles éclatants. Il permit que les linges mêmes qui avaient touché au corps de son Apôtre, eussent la vertu de guérir des maladies et des infirmités et de chasser les démons du corps des possédés.
Dans ce temps comme aujourd’hui, les impies se moquaient des miracles ; ils les niaient, donnant des raisons absurdes pour démontrer que ces guérisons miraculeuses étaient très-naturelles et étaient produites par l’imagination des malades.
Pierre. Mais les résurrections, les paralysies guéries, ne pouvaient pas être l’effet de l’imagination.
Grand’mère. Les résurrections n’étaient, disaient-ils, que des léthargies ; les paralysies étaient des maladies nerveuses, guéries par des impressions nerveuses, et ainsi de suite.
Armand. Qu’est-ce que c’est : léthargie ?
Grand’mère. Une léthargie est un sommeil si profond, qu’il ressemble à la mort ; mais on reconnaît la mort à des signes certains, à moins qu’on n’y mette de la légèreté et qu’on ne se donne pas la peine d’y regarder de près.
Les Juifs avaient des exorcistes, c’est-à-dire des hommes qui chassaient les démons du corps des possédés ; ils allaient