Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/199

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Saint Paul savait qu’il y avait dans le Sanhédrin des Pharisiens et des Saducéens. Il dit donc aussitôt exprès pour les désunir :

« Mes frères, je suis Pharisien et fils de Pharisien ; et c’est parce que je crois comme les Pharisiens, à la résurrection des morts et à une autre vie, qu’on veut me condamner. » À peine eut-il prononcé ces paroles, qu’il s’éleva une grande discussion dans l’assemblée, entre les Pharisiens et les Saducéens.

Armand. Pourquoi cela ?

Grand’mère. Parce que les Pharisiens croyaient à la résurrection des corps, et les Saducéens n’y croyaient pas, et que tous étaient très-acharnés à soutenir leur opinion.

Il se fit donc un grand tumulte ; tous se disputaient et criaient. Les Pharisiens, voyant que saint Paul était de leur parti, disaient : « Nous ne voyons pas de mal en cet homme, il faut le laisser aller. » Les Saducéens criaient au contraire qu’il fallait le tuer pour l’empêcher d’enseigner une doctrine fausse et mauvaise.

Le tribun, craignant qu’ils ne missent saint Paul en pièces, fit entrer des soldats pour l’enlever et le conduire dans la forteresse. La nuit suivante, Notre-Seigneur apparut à saint Paul, et lui dit :

« Aie bon courage, Paul ! Tu m’as rendu témoignage à Jérusalem, ainsi faut-il que tu me rendes témoignage à Rome. »