Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/213

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Marie-Thérèse. Comment les Dieux ? puisqu’il n’y a qu’un seul Dieu.

Grand’mère. Nous n’en adorons qu’un ; mais les païens ignorants en adoraient une quantité. Tu verras cela quand tu apprendras la mythologie ou histoire de la Fable.

Saint Paul, secouant la vipère et la faisant retomber dans le feu, n’en ressentit aucun mal.

Ceux qui étaient là, le regardaient, croyant qu’il allait enfler, tomber par terre et mourir. Après avoir attendu longtemps, voyant qu’il ne mourait pas, qu’il n’enflait même pas, ils changèrent de pensée et dirent qu’il était un Dieu.

Élisabeth. Grand’mère, je trouve que tous ces païens et Gentils sont un peu bêtes ; ils changent d’idée comme des enfants ; tantôt ils vous portent au Ciel comme des dieux, tantôt ils veulent vous tuer comme des scélérats.

Grand’mère. C’est ce qui arrive, chère petite, à tous ceux qui ne connaissent pas la vérité ; ils ne savent sur quoi appuyer leur esprit, et ils passent d’une erreur à l’autre. Il n’en est pas de même pour nous ; les Chrétiens ont trouvé la vérité ; ils ont foi en l’Église ; ils s’appuient sur elle et ils sont sûrs de n’être jamais trompés par elle, puisqu’elle est l’œuvre du Saint-Esprit, c’est-à-dire de Dieu.

Camille. Certainement ; si on a besoin d’un conseil, d’une explication, on s’adresse au prêtre, ministre de Dieu, qui est lui-même instruit et éclairé par le Pape, successeur de saint Pierre. Rien n’est plus simple.

Louis. Comment ? chaque prêtre va à l’école chez le Pape ?

Grand’mère. Non, cher enfant, le Pape n’a pas d’école ; les