Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/271

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le pardon de ses péchés, et le tirant de la société des bandits, il l’emmena à l’église.

Le jeune homme fit une pénitence sincère de ses crimes, et en témoigna un tel repentir que saint Jean le jugea digne du ministère sacerdotal.

Jeanne. Comme il était bon, saint Jean ! À son âge, se mettre à courir à cheval après un méchant voleur !

Grand’mère. Oui, chère enfant. Saint Jean a fait voir par là qu’il avait été digne d’appuyer sa tête sur le sein de Notre-Seigneur et d’avoir été chargé par lui de devenir le protecteur, le vrai Fils de la très-sainte Vierge. L’amour de Jésus-Christ pour les hommes avait passé dans son cœur. Aussi l’appelle-t-on souvent : l’Apôtre de l’Amour.

Voilà tout ce qu’on sait de bien certain sur saint Jean. On ne sait pas au juste quand, comment et dans quel lieu il mourut. Quelques auteurs sacrés disent qu’il revint à Rome sous le règne de l’Empereur Trajan, qu’il y fut martyrisé et qu’il mourut dans les tourments les plus cruels. D’autres pensent qu’il est mort paisiblement à Éphèse, le 27 décembre, l’année 101 ou 102, soixante-huit ans après la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; il devait avoir environ quatre-vingt-quinze ans.

Camille. Pauvre saint Jean ! Comme il a dû être heureux d’aller rejoindre Notre-Seigneur dans le Ciel !

Grand’mère. Oui certainement. Plus sa vie a été longue et plus sa récompense est grande. Et personne maintenant ne peut la lui enlever.

Marie-Thérèse. Quel est l’Apôtre dont vous nous parlerez maintenant, Grand’mère ?