Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/275

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d’un coup de lance. Des soldats qui accompagnaient ce sacrilége, pour l’aider à exécuter son crime, achevaient d’assommer leur ennemi à coups de pierres, et en le perçant de flèches. Son sang rejaillit sur la pierre et sur la croix qui en ont longtemps conservé les traces.

Les disciples de saint Thomas enlevèrent son corps et l’enterrèrent dans l’église qu’il avait fait bâtir ; ils déposèrent dans son sépulcre le fer de la lance qui avait percé l’Apôtre, le bâton dont il se servait pour ses voyages, et une urne pleine de terre imbibée de son sang.

Pierre. Où se trouvent maintenant ces reliques, Grand’mère ?

Grand’mère. Quand des missionnaires portugais arrivèrent dans l’Inde, en 1532, ils trouvèrent dans les ruines de Méliapour un oratoire qui était resté intact au milieu des débris de la ville et qui contenait les ossements de l’Apôtre saint Thomas. Ils y trouvèrent aussi la pierre sur laquelle il avait été massacré.

Les missionnaires emportèrent ces précieuses reliques à Goa, grande ville dans les Indes où se trouvait la maison principale de la mission portugaise. Depuis on a porté une partie de ces reliques en Syrie, dans la ville d’Édesse ; une autre partie dans le midi de l’Italie, à Ortone. En France, à Notre-Dame de Chartres, on possède un os du bras de saint Thomas ; à Rome, dans l’église de Sainte-Croix, on montre le doigt qui toucha les plaies des mains et des pieds et le côté du Sauveur ressuscité.

Armand. Pourquoi a-t-il touché le côté et les plaies de Notre-Seigneur ?