Page:Segur - Actes des Apotres.djvu/279

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projet en appelant saint Jacques dans son conseil. Après l’avoir comblé de louanges sur sa vie austère, sur la haute réputation qu’il s’était acquise, il lui dit :

« Le nombre des Chrétiens s’accroît de jour en jour, et fait déserter le temple du Dieu vivant. Votre grande réputation de vertu et de sainteté me donne l’assurance que vous ferez tout ce qui sera en votre pouvoir pour remédier à ce grand désordre. Voici un nombre considérable de Juifs qui sont rassemblés à Jérusalem pour la fête de Pâques. Montez sur le lieu le plus élevé du Temple, parlez au peuple, dites-lui ce que vous pensez de Jésus le crucifié et de sa doctrine. Nul doute que vous ne les persuadiez, puisqu’ils vous appellent le Juste et le Saint. Nous mettons entre vos mains l’honneur de la Synagogue. »

Louis. Le pauvre saint Jacques a dû être embarrassé pour leur répondre.

Grand’mère. Pas du tout. Il accepta avec joie l’offre d’Ananie.

Jeanne. Comment ! Saint Jacques consentait à parler contre Jésus-Christ ?

Grand’mère. Pas du tout. Il vit là au contraire une belle occasion de prêcher la religion de Jésus-Christ devant cette multitude immense. On lui demandait de dire ce qu’il pensait de Jésus et de sa doctrine.

Il monta donc sur la terrasse du Temple. Les Prêtres lui dirent tout haut, de façon à ce que tout le peuple l’entendît :

« Juste dont nous honorons les sentiments, dites-nous ce que vous pensez de Jésus qui a été crucifié. »

Louis. C’est bon cela ! Ils vont être bien attrapés.

Grand’mère. Et bien furieux, car ils ne croyaient pas que