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Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/100

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et comment le Seigneur avait témoigné son approbation en lui envoyant, à lui Éliézer, la fille que désirait Abraham pour son fils Isaac. « C’est pourquoi, ajouta Éliézer, si vous avez le désir d’obliger mon maître, dites-le-moi. Si vous voulez garder votre fille, faites-le-moi savoir, afin que j’aille ailleurs chercher une fille parmi les parents de mon maître. »

Laban et son père Bathuel répondirent : « C’est Dieu qui a parlé en cette rencontre ; nous ne pouvons dire autre chose, sinon que nous agirons d’après sa volonté. Rebecca est à vous ; prenez-la et emmenez-la, afin qu’elle soit la femme d’Isaac, selon ce qu’a témoigné le Seigneur. »

Éliézer, entendant cette réponse, se prosterna contre terre pour adorer et remercier le Seigneur. Il alla chercher ensuite des vases d’or et d’argent, et de riches vêtements qu’il offrit à Rebecca. Il donna aussi de beaux présents à ses frères et à sa mère. Ils firent un festin, ils mangèrent et ils se réjouirent tous ensemble.

Le lendemain, Éliézer, s’étant levé de grand matin, demanda à Bathuel la permission de partir le jour suivant.

La mère et les frères lui répondirent : « Permettez que Rebecca reste encore dix jours avec nous.

— Je vous prie, dit Éliézer, ne me retenez pas davantage, puisque le Seigneur m’a conduit. Permettez-moi d’aller retrouver mon maître qui m’attend.

— Appelons Rebecca, dirent les parents ; sachons d’elle-même son sentiment. »

On l’appela ; elle vint tout de suite, et ses parents lui dirent : « Veux-tu aller avec cet homme ? — Je le veux bien, » répondit-elle. Ils la laissèrent donc aller avec sa nourrice qui la servait, et lui firent leurs adieux.

Valentine. Grand’mère, trouvez-vous que ce soit bien à Rebecca d’être si pressée de s’en aller ?

Grand’mère. Les filles juives n’étaient pas élevées comme le sont les nôtres ; elles exécutaient les volontés du Seigneur et elles