Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/315

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en route, prirent Le chemin de Bethsamès, et marchèrent sans s’arrêter, jusqu’à ce qu’elles fussent arrivées sur la terre des Bethsamites. On faisait dans ce temps la moisson, et ce champ appartenait à un nommé Josué, Bethsamite. Les moissonneurs, entendant du bruit, levèrent la tête et virent l’Arche. Ils en eurent une grande joie ; on envoya prévenir les Lévites, qui accoururent. Ils descendirent l’Arche avec le plus grand respect de dessus le chariot, et la placèrent sur une grosse pierre qui était dans le champ de Josué ; ils brisèrent ensuite et coupèrent en morceaux le chariot à coups de hache ; ils allumèrent le bois dont il était fait ; ils immolèrent les vaches et les firent brûler en holocauste.

Françoise. Pauvres vaches ! C’est une singulière récompense pour la peine qu’elles se sont donnée de faire tant de chemin, en abandonnant leurs malheureux veaux.

Grand’mère. Les vaches n’ont eu aucun mérite, ma chère petite ; c’est le bon Dieu qui les faisait marcher où elles devaient aller. Et, quant à avoir été tuées, elles l’auraient été plus tard pour être mangées ; ainsi, pour elles, leur fin a été ce qu’elle devait être, comme celle de toutes les vaches, des bœufs, des moutons, etc.

Les chefs Philistins qui avaient suivi le chariot expliquèrent aux Israélites ce que signifiaient les entrailles et les rats en or, et s’en retournèrent chez eux.