Aller au contenu

Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/382

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Et où est Miphiboseth, le petit-fils de votre maître Saül ?

— Il est resté à Jérusalem, répondit perfidement Siba ; il a dit : « Les tribus d’Israël me rendront aujourd’hui le royaume de mon père, »

David, irrité de la trahison prétendue de Miphiboseth, qu’il avait traité d’une manière si généreuse, dit à Siba : « Puisqu’il en est ainsi, je te donne tous les biens de Miphiboseth. » Siba remercia le roi David, et se retira fort content d’avoir réussi à perdre le pauvre Miphiboseth dans l’esprit du roi.

Petit-Louis. Est-ce que ce n’était pas vrai ce que disait Siba ?

Grand’mère. C’était une affreuse calomnie. Miphiboseth resta toujours fidèle à son bienfaiteur, même après l’injustice involontaire dont il fut la victime.

Valentine. Quel méchant homme que ce Siba ! J’espère qu’il sera puni.

Grand’mère. Certainement ; nous verrons cela bientôt.

Jeanne. Je trouve que David a cru trop légèrement ce que disait Siba.

Grand’mère. Il croyait à sa bonne foi ; étant lui-même très-bon et très-loyal, il ne pouvait supposer une pareille calomnie.

Le roi continua sa route ; il arriva près d’une ville nommée Bathurim. En passant devant une maison, il en vit sortir un homme qui avait été de la maison de Saül et qui s’appelait Séméï. Quand cet homme vit David, il se mit à le maudire, à lui jeter des pierres, ainsi qu’aux hommes de sa suite. Il maudissait le roi en criant : « Sors, sors, homme de sang, homme de Bélial… »

Gaston. Qu’est-ce que c’est, Bélial ?

Grand’mère. Bélial est la même chose que Baal ; c’est le nom d’un des principaux démons.