Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/390

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il ne voulait pas tuer des Israélites sans nécessité ». Ils se retirèrent tous chez eux. Joab fit emporter Absalon, et le fit jeter dans une grande fosse qui se trouvait dans le bois ; il la fit remplir de pierres.

Après la mort d’Absalon, Achimaas, fils du grand prêtre Sadoc, dit à Joab : « Je vais courir à Mahanaïm pour annoncer au roi la victoire que vous avez remportée. » Joab répondit : « Non, je ne veux pas que tu y ailles aujourd’hui ; car Absalon est mort, et le roi en sera affligé. »

Il appela un homme nommé Chusi et lui dit : « Va trouver le roi, et annonce-lui ce que tu as vu. » Chusi salua profondément et se mit à courir.

Achimaas dit encore à Joab : « Mais si je courais après Chusi ? — Mon fils, répondit Joab, pourquoi veux-tu courir ? Tu serais le porteur d’une mauvaise nouvelle. — Mais enfin si je courais ? — Cours donc ! » dit Joab. Achimaas partit en courant ; il prit un chemin plus court que Chusi et arriva avant lui.

Le roi était toujours assis à la porte de la ville. La sentinelle lui cria du haut de la muraille qu’il voyait accourir le jeune Achimaas, fils de Sadoc.

« S’il court, c’est qu’il porte de bonnes nouvelles, » dit le roi.

La sentinelle apercevant Chusi : « En voici un second qui court, cria-t-il encore. — S’il court, c’est qu’il apporte aussi de bonnes nouvelles, » reprit le pauvre David.

Achimaas, approchant du roi, lui dit en le saluant profondément : « Que Dieu conserve le roi ! Le Seigneur a livré vos ennemis entre vos mains ; ils sont tous détruits.

— Mon fils Absalon est-il en vie ? demanda aussitôt le roi. — Je ne sais, mon seigneur, car il y avait encore un grand tumulte quand je suis parti. — Passe, dit le roi, et laisse approcher l’homme qui te suit. »

Chusi, s’approchant, salua profondément à son tour. Le roi répéta sa question : « Mon fils Absalon est-il en vie ? »