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Page:Segur - Bible d une grand mere part 1.djvu/413

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Grand’mère. Non, cher enfant ; celui-là aurait eu plus de cinq cents ans. Je crois vous avoir dit qu’en Égypte on appelait les princes régnants des Pharaons, comme nous disons les rois et les empereurs. Le Pharaon avec lequel Salomon fit alliance, en épousant sa fille, était le dix-septième ou le dix-huitième roi ou Pharaon d’Égypte, depuis Joseph, fils de Jacob.

Salomon ramena donc sa femme dans la maison de David, qui était dans Jérusalem. Il avait déjà commencé à bâtir son propre palais et les murs qui devaient entourer toute la ville.

En attendant que ces grands travaux fussent achevés, le tabernacle restait toujours à Gabaon, sur le sommet de la plus haute montagne, près de Jérusalem. En revenant d’Égypte, Salomon alla à Gabaon pour offrir au Seigneur mille victimes en holocauste.

La nuit suivante, le Seigneur apparut à Salomon en songe, et lui dit : « Demande-moi ce que tu voudras, je te le donnerai. »

Salomon lui répondit : « Seigneur, vous avez usé d’une grande miséricorde envers David, mon père, votre serviteur. Vous avez conservé son trône dans sa maison, puisque je règne par suite de votre grande bonté. Je suis jeune et sans expérience. Je vous supplie donc de me donner la sagesse, afin que moi, votre humble et pauvre serviteur, je puisse juger votre peuple, et discerner entre le bien et le mal. »

Le Seigneur dit à Salomon : « J’agrée ta demande, parce que tu n’as pas désiré de vivre longtemps sur la terre, que tu n’as demandé ni les richesses, ni la gloire, ni l’abaissement de tes ennemis, mais parce que tu m’as demandé la sagesse pour discerner ce qui est juste, je te l’ai accordée ; je te donne un cœur si plein de sagesse et d’intelligence, qu’il n’y aura jamais eu d’homme qui t’ait égalé, et qu’il n’y en aura jamais après toi qui puisse l’égaler. Je te donne même, en plus de ce que tu m’as demandé, les richesses et la gloire de sorte qu’aucun roi n’aura jamais été semblable à toi dans tous les siècles passés. Si tu continues à