grande réputation de générosités Il trouve Salomon très-sage d’avoir rendu justice au talent des Sidoniens, et d’avoir, ainsi, bien disposé en sa faveur Hiram et tout un peuple.
Le roi Hiram envoya dire à Salomon : « J’exécuterai tout ce que vous désirez pour les bois de cèdre et de pin. Mes serviteurs les porteront du Liban jusqu’au bord de la mer. Je ferai mettre le bois sur des radeaux pour les transporter jusqu’au lieu que vous m’indiquerez ; je les y ferai débarquer, et vous aurez soin de les faire prendre. Pour payement vous me ferez donner ce qui me sera nécessaire pour nourrir toute ma maison. »
Salomon envoyait donc chercher tout le bois que lui faisait amener Hiram. Il lui envoyait tous les ans, en payement, vingt mille grands sacs de farine et vingt mille tonneaux d’huile très-pure. Salomon et Hiram firent alliance, et demeurèrent toujours en paix et en bonnes relations d’amitié.
Petit-Louis. Il me semble que le roi Hiram ne devait pas être bien nourri avec de la farine et de l’huile. Pour un roi c’est un peu misérable.
Grand’mère. Il avait certainement d’autres aliments ; la farine était seulement pour faire le pain nécessaire à la maison d’Hiram, et l’huile pour les pâtisseries qu’on pétrissait dans ce temps avec de l’huile au lieu de beurre.
Le roi Salomon fit choisir, dans son royaume, trente mille bons ouvriers. Il en envoyait au Liban dix mille tous les mois, et on ramenait les dix mille qui y avaient déjà travaillé pendant un mois ; de cette façon les ouvriers ne restaient pas longtemps séparés de leurs familles ; ils passaient au Liban quatre mois par an en quatre saisons différentes.
Salomon avait en outre soixante-dix mille ouvriers moins habiles, pour porter les fardeaux et les matériaux nécessaires à la construction du temple ; ensuite, quatre-vingt mille maçons et tailleurs en pierres, et trois mille trois cents surveillants ou chefs qui dirigeaient les travaux.