Jeanne. Comme c’est bête ! lui qui était si riche, il se désole pour une pauvre petite vigne qu’on lui refuse.
Jacques. Et c’est d’autant plus sot qu’il ne se gênait pas pour faire mourir les gens qui lui déplaisaient.
Grand’mère. C’est précisément le moyen que Jézabel a employé, comme tu vas le voir.
Jézabel, sa femme, étant venue le trouver : « Qu’est-ce que vous avez ? lui dit-elle. Pourquoi cette grande tristesse, et pourquoi ne mangez-vous pas ? »
Il lui répondit : « J’ai parlé à Naboth ; je lui ai offert de lui acheter sa vigne ou de lui en donner une autre plus belle. Il m’a répondu : « Je ne vous donnerai pas ma vigne ; je ne vendrai pas l’héritage de mes pères. »
Jézabel lui dit en ricanant : « Votre autorité est grande à ce que je vois, et vous gouvernez bien le royaume d’Israël. Je me charge d’arranger cette affaire. Levez-vous, mangez, et ayez l’esprit en repos. »
Aussitôt elle sortit ; elle envoya des lettres au nom du roi pour inviter les anciens et les premiers de la ville, au nombre desquels elle invita aussi Naboth, à venir au palais. Puis, elle paya deux hommes israélites pour accuser Naboth d’avoir blasphémé contre Dieu et contre le roi.
Les gens invités arrivèrent, et Naboth avec eux. Les deux hommes du diable accusèrent Naboth d’avoir blasphémé contre Dieu et le roi.
Et avant que le pauvre Naboth, tout surpris, eût eu le temps de se justifier, les anciens, poussés par ces hommes de Satan, le condamnèrent à mort, et, à la demande des deux calomniateurs, on se saisit de lui, et on l’emmena pour le lapider.
Il fut donc emmené et lapidé sur l’heure. — Quand on vint dire à Jézabel que Naboth était mort, elle alla chez le roi, et lui dit : « Allez bien vite vous rendre maître de la vigne de Naboth,