Page:Segur - Bible d une grand mere part 2.djvu/58

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la première fois : « J’ai fait le tour de la terre ; je l’ai parcourue tout entière. »

Le Seigneur lui dit aussi comme la première fois : « N’as-tu pas considéré mon serviteur Job, qui n’a pas d’égal sur la terre, qui est un homme simple et d’un cœur droit, qui craint Dieu et fuit le mal, et qui se conserve dans la douceur et l’innocence, quoique tu m’aies porté à le laisser affliger par toi, quoiqu’il ne l’ait pas mérité ?

— Ce que l’homme a de plus cher, répondit Satan, est sa vie et sa peau ; il n’a pas souffert dans sa chair ; mais étendez votre main, laissez-moi le frapper dans ses os et sa chair, et vous verrez qu’il vous maudira.

— Va, dit le Seigneur ; son corps est en ta main, mais ne touche pas à sa vie. »

Satan, ayant disparu de devant le Seigneur, frappa Job d’une plaie épouvantable, depuis la plante des pieds jusqu’au sommet de la tête.

Et Job, s’étant assis sur un fumier, grattait ses plaies avec un morceau de pot cassé, pour enlever la pourriture qui en découlait. Alors sa femme, voyant qu’il ne se plaignait pas, vint lui dire : « Quoi, vous persistez dans votre simplicité ? Maudissez Dieu, et mourez. »

Job lui répondit : « Tu parles comme une femme qui n’a pas de bon sens. Si nous avons reçu les biens de la main du Seigneur, pourquoi n’en recevrions-nous pas aussi les maux ? » Et Job continua dans ses souffrances à bénir le Seigneur.