Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Te voilà guéri : ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de plus triste encore. »

Cet homme alla trouver les Juifs et leur dit :

« Celui qui m’a guéri, c’est Jésus. »

Les Juifs, au lieu de reconnaître par tous ces miracles que Jésus était Dieu, le Messie promis et attendu pour sauver les hommes, le persécutèrent de plus en plus parce qu’il guérissait le jour du sabbat ; et ils cherchaient à le faire mourir, parce qu’il se faisait l’égal de Dieu, se disant Dieu et Fils de Dieu. Et Jésus leur dit :

« En vérité, en vérité, je vous le dis, tout ce que fait le Père, le Fils le fait aussi, parce que le Père aime le Fils et lui communique toute la puissance qu’il a lui-même. Car, ainsi que le Père ressuscite les morts et leur rend la vie, de même le Fils donne la vie à qui il lui plaît. Le Père ne juge personne, mais il donne au Fils tout pouvoir de juger, afin que les hommes honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui l’a envoyé.

« En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle. »

Élisabeth. Comme c’est beau ces paroles de Notre-Seigneur ! Et pourtant je ne comprends pas tout.

Grand’mère. Personne ne les comprend parfaitement, parce que ce sont des paroles divines qui expriment des choses que nous ne pouvons comprendre, de même que le mystère de l’Incarnation. Mais ce que nous pouvons tous comprendre, c’est que Notre-Seigneur déclarait devant tous, qu’il fallait croire en lui comme Dieu, croire qu’il était égal au Père