Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/168

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

demandaient de leur permettre d’entrer dans les corps de ces pourceaux.

Petit-Louis. Qu’est-ce que c’est, des pourceaux ?

Grand’mère. Un pourceau est un cochon ; c’est de là que vient le mot porc, qui est une manière plus propre, plus élégante d’appeler les cochons.

Jésus le leur permit. Et les esprits immondes, sortant du possédé, entrèrent dans les porcs. Et tout le troupeau, d’environ deux mille, se précipita impétueusement dans la mer et s’y noya.

Jeanne. Pauvres bêtes ! Pourquoi Jésus les a-t-il fait noyer ?

Grand’mère. Ce n’est pas Notre-Seigneur qui les a fait noyer ; c’est le démon qui ne fait jamais que le mal et qui se réjouit de tout le mal qu’il fait.

Jeanne. Mais Notre-Seigneur pouvait l’empêcher.

Grand’mère. Il pouvait certainement l’empêcher ; mais il ne l’a pas voulu parce qu’il fallait punir tous ces Géraséniens qui étaient des hommes immondes et dignes de châtiment.

Ceux qui gardaient les cochons s’étant enfuis, annoncèrent ceci dans la ville et dans les environs. Et plusieurs de ceux à qui appartenaient les troupeaux sortirent pour voir ce qui était arrivé.

Ils vinrent près de Jésus, et ils virent celui que le démon tourmentait, assis, habillé et entièrement guéri. Et ils furent saisis de crainte. Ceux qui avaient vu ce qui était arrivé au possédé et aux pourceaux le leur racontèrent. Et ils commencèrent à prier Jésus de s’éloigner de leurs demeures.

Jeanne. Comme ils sont bêtes, ces gens-là ! Au lieu de de-