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LXXXII

PARABOLE DE L’ENFANT PRODIGUE.



Notre-Seigneur dit encore :

« Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : « Mon père, donnez-moi la portion de bien que je dois avoir. » Le père lui donna ce qui devait lui revenir.

« Et peu de jours après, ce plus jeune fils rassembla tout ce qu’il avait, partit pour un pays éloigné et il y dissipa tout son bien dans une vie d’excès et de plaisir. Après qu’il eut tout perdu, il y eut une grande famine dans ce pays. »

Armand. Qu’est-ce que cela veut dire, famine ?

Grand’mère. On appelle famine quand tout le monde souffre de la faim, parce qu’il n’y a presque rien à manger, les blés et les fruits n’ayant pas pu mûrir ou n’ayant pas poussé.

« Il y eut donc une grande famine et il commença à souffrir de la faim. Il s’en alla et se mit domestique au service d’un homme du pays. Et celui-ci l’envoya dans les champs pour garder les pourceaux.

« Et il aurait bien voulu partager avec eux les épluchures qu’on leur donnait, mais personne ne lui en donnait à lui.

Petit-Louis. Pourquoi cela ?

Grand’mère. Parce qu’on les gardait pour les cochons.

« Le jeune homme, réfléchissant au passé et à l’état misérable