Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/350

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« Le Roi de gloire leur répondra :

« Je vous le dis en vérité : Toutes les fois que vous avez fait ces choses à un des plus petits de mes frères parmi les hommes, c’est à moi que vous les avez faites. »

« Il dira ensuite à ceux, qui seront à sa gauche :

« Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le démon et pour ses envoyés. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais sans logement, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade, et vous ne m’avez pas soigné ; j’étais en prison, et vous ne m’avez pas visité. «

« Et les maudits diront à leur tour :

« Quand est-ce que nous vous avons vu avoir faim ou soif, manquer de logement et d’habits, être malade ou en prison, et que nous avons manqué à vous assister ? »

« Et il leur répondra :

« Je vous dis en vérité que toutes les fois que vous avez manqué de faire ces choses à l’un des petits que voilà, vous avez manqué de me les faire à moi-même. »

« Et ceux-ci iront aux supplices éternels, et les justes dans la joie éternelle. »

Henri. Mais, Grand’mère, comment peut-on traiter les pauvres comme Notre-Seigneur lui-même ? On ne peut pas les adorer comme on l’adore.

Grand’mère. Aussi Notre Seigneur ne le dit pas et ne l’ordonne pas ; il veut seulement nous démontrer que tous les hommes, pauvres et riches, bons ou mauvais, sont ses frères et nos frères, et que par amour et par respect pour lui nous