de leur cœur et leur lenteur à croire. Puis il leur ouvrit l’esprit…
Petit-Louis. Comment a-t-il pu ouvrir leur esprit ?
Grand’mère. En leur donnant la grâce de comprendre le sens des prophéties qui s’étaient accomplies par sa vie, par sa mort, par sa résurrection.
« Tout ce qui est arrivé était écrit, dit-il en finissant. Il fallait que le Christ souffrît, qu’il mourût et qu’il ressuscitât le troisième jour d’entre les morts ; et maintenant il faut que la pénitence et la rémission ou le pardon des péchés soient prêchés par toute la terre, en commençant par Jérusalem.
« La paix soit avec vous ! leur dit-il une seconde fois avec douceur et majesté. De même que mon Père m’a envoyé, de même je vous envoie. »
Puis, soufflant sur eux :
« Recevez le Saint-Esprit. Les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. »
Ce fut ainsi que Notre-Seigneur institua la Confession ou Sacrement de pénitence.
Henri. Comment ça ? Il n’a pas dit qu’il fallait se confesser ?
Grand’mère. Il n’a pas dit le mot, mais il a dit la chose.
Henri. Je ne vois pas cela, Grand’mère, dans ce que dit Notre-Seigneur.
Grand’mère. Tu vas le comprendre tout à l’heure. Notre-Seigneur, en donnant aux Apôtres la puissance de remettre les péchés, suppose nécessairement qu’il y aura des péchés à remettre ; que, pour les remettre, il faut que les Apôtres les