Page:Segur - Evangile d une grand mere.djvu/427

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CXXXVII

JÉSUS APPARAÎT AUX DISCIPLES RÉUNIS.



Mais voici que les portes étant fermées et les Apôtres et disciples se trouvant réunis, tout à coup Notre-Seigneur apparut debout au milieu d’eux et leur dit :

« Que la pais soit avec vous ! Ne craignez rien, c’est moi. »

Ils crurent voir un fantôme et furent saisis d’effroi.

« Que craignez-vous ? leur répéta-t-il de sa douce et sainte voix. Quelles pensées vous agitent ? »

Et leur montrant ses mains et ses pieds, où il avait conservé les stigmates, c’est-à-dire les signes de la rédemption :

« Voyez et touchez, leur dit-il. C’est bien moi ; un fantôme n’a ni chair ni os. »

Mais comme ils hésitaient encore, partagés entre la joie et la stupeur, le bon Maître, plein d’indulgence pour leur faiblesse, ajouta :

« Avez-vous quelque chose à manger ? »

Ils lui offrirent un poisson grillé et un rayon de miel. Il mangea devant eux et leur distribua ce qui restait.

Enfin les Apôtres étaient convaincus. Ils voyaient de leurs yeux, ils touchaient de leurs mains. À l’excès du découragement succéda le comble de la joie. Ils se prosternèrent devant le Fils de Dieu et l’adorèrent. Mais il leur reprocha la dureté