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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/139

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Thomas.

Pas plus qu’un autre. Ces fabriques, c’est toujours la même chose.

Le commis.

Ne croyez pas cela. Voyez la nôtre ! Comme c’est tenu ! C’est là que Gaspard serait heureux !

Thomas.

Je ne sais pas. Vous ne payez guère vos ouvriers.

Le commis.

Cela dépend ; les gens ordinaires ne sont pas très payés, mais un garçon intelligent, qui a de l’avenir comme Gaspard, nous le payons bien.

Thomas.

Combien donneriez-vous à Gaspard ?

Le commis.

Mais… cinq cents francs.

Thomas.

Ma foi non ! L’Allemand les offrait ; j’ai refusé.

Le commis.

Eh bien ! six cents ? Le donneriez-vous pour six ?

Thomas.

Je verrai ; j’y penserai. Il faut, avant de dire oui ou non, que je voie Frölichein ; il m’a dit qu’il reviendrait.

Le commis.

Ne décidez rien avant de me prévenir.

Thomas.

Oui, oui, je vous ferai savoir ce qu’il m’aura offert.