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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/148

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La mère.

Je ne les connais pas, moi ; je n’y ai jamais regardé.

Lucas.

Je les reconnaîtrai bien ; d’ailleurs, s’il en reste, il viendra les quérir dimanche.

Le paquet fut bientôt fait, et Soivrier n’eut pas de peine à le placer dans sa carriole. Chacun à la ferme resta étonné de la promptitude de ce départ.

Le charretier.

C’est comme ça que M. Féréor fait ses affaires ; c’est pour ça que tout marche chez lui.

Thomas.

Il a raison, je crois. Vois-tu, femme, j’aurais attendu, hésité entre les deux, et peut-être me serais-je décidé pour le moins bon. M. Féréor venant lui-même, il n’y avait pas à lui résister ni à lui poser des conditions. A-t-il enlevé ça ! Aucun de nous n’avait soufflé mot que Gaspard était parti.

La mère.

Et je ne l’ai seulement pas embrassé, tout de même.

Thomas.

Tu l’embrasseras dimanche ; d’ailleurs, il n’y tient déjà pas tant, je crois.

Le lendemain de ce brusque départ, M. Frölichein, plein d’espoir et décidé à l’emporter à tout prix sur M. Féréor, son rival détesté, entra tout