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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/149

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doucement chez le père Thomas comme on finissait le dîner.

« Ne fous térangez pas, mes pons amis, dit-il, voyant qu’on se levait de table.

Thomas.

Nous finissons, monsieur, il n’y a pas de dérangement.

M. Frölichein.

Ché fiens engore bour fous vaire safoir que che foudrais pien afoir fotre carçon.

Thomas.

Je le sais bien, monsieur, je le vois bien, mais, voyez-vous, m’sieur, M. Féréor en a bonne envie aussi, et vous savez m’sieur, qu’il n’est pas disposé à céder ; quand il veut quelque chose, il faut qu’il l’ait.

M. Frölichein.

Mais, mon pon bère Domas, il ne faut bas qu’il ait fotre carçon. Ça ne lui fa bas ; fous safez, il est chanchant ; fotre carçon sera mis à la borte en guelgues mois.

Thomas.

Pourtant, m’sieur, hier encore, M. Féréor me disait…

M. Frölichein.

Comment ! Comment ! Véréor est venu ici hier ?

Thomas.

Oui, monsieur, lui-même. Il me disait…

M. Frölichein, effrayé.

Mein Goth ! Mais il fa fous endordiller ; il fa fous enlefer ce carçon.