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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/248

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que Lucas. Les usines ont congé ce jour-là. Viendrez-vous, mon père, avec ma mère et Lucas ?

Thomas.

Oui, oui, mon ami, nous irons tous les trois.

Ah ! j’oubliais de te dire que j’ai reçu hier la visite de M. Frölichein. Il a quelque chose de très important à te communiquer.

Gaspard.

Que peut-il avoir à me dire ? Sa maison est ennemie de la nôtre ; nous cherchons à nous faire tout le mal possible. S’il veut me parler, qu’il vienne chez moi, à l’usine. Je ne veux pas le voir hors des usines, comme en cachette de M. Féréor.

À peine avait-il fini de parler que la porte s’entrouvrit, et que la tête de M. Frölichein parut. Gaspard se leva pour sortir.

M. Frölichein.

Arrêdez, arrêdez, mon cheune ami ; ché une ponne jose à fous offrir.

Gaspard.

Merci, monsieur, je suis chez M. Féréor.

M. Frölichein.

Ché sais pien ! Ché sais pien ! Fous affez une rébutation, à brésent. Et ché foudrais fous afoir jé moi.

Gaspard, impatienté.

C’est impossible, monsieur ; je suis chez M. Féréor.

M. Frölichein.

Mais ché le sais pien ; seulement, ché fous tonnerai