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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/250

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« Fous foulez pien ; bas frai ? Mein Goth, elle est si chendille ! Elle fous irait gomme un gant.

Gaspard.

Je vous prie, monsieur, si vous avez à me parler, de venir me parler chez moi, à l’usine. J’ai à causer avec mon père. »

M. Frölichein ne bougeait pas.

« Quel assommant imbécile ! » dit Gaspard à mi-voix.

Et, faisant signe à ses parents, il entra dans la chambre à côté ; ils l’y suivirent. Ils arrangèrent toute la journée du mercredi.

La mère Thomas.

Il n’y a qu’une chose qui me chagrine dans tout ça, Gaspard. C’est qu’en ce jour si important pour toi, il ne soit pas question du bon Dieu. Je voudrais qu’on allât à la messe, tous en corps, de suite après l’adoption.

Gaspard.

Vous avez raison, ma mère ; j’en parlerai à M. Féréor. Je vous ferai savoir ce qui aura été convenu ; envoyez-moi Lucas, que je le voie un peu.

Gaspard retourna à l’usine ; arrivé à peu près à moitié chemin, il entendit des pas précipités qui semblaient le poursuivre. Il se retourna et il vit M. Frölichein qui faisait des enjambées énormes et qui cherchait visiblement à l’atteindre. Gaspard hâta le pas, Frölichein accéléra le sien ; Gaspard courut, et, malgré la poursuite acharnée de