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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/266

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tants. Gaspard, en présence du Dieu bon et miséricordieux qui l’avait protégé et amené à la gloire qu’il ambitionnait, fut vivement touché. Il pria, et se sentit le cœur ému de reconnaissance et de joie.

Après la messe, le curé fit une quête pour les pauvres, afin, dit-il, qu’eux aussi pussent participer à la joie générale. M. Féréor mit dans la bourse un billet de mille francs ; le curé faillit tomber à la renverse à la vue de cette générosité inattendue. Gaspard donna cent francs ; les pauvres profitèrent ainsi de l’adoption de Gaspard, et, pour la première fois vantèrent la générosité de M. Féréor.

Après la messe on retourna aux usines ; le notaire se plaça devant une grande table qu’on avait préparée dans la prairie, et là chacun put signer comme témoin l’acte déjà signé par M. Féréor, Gaspard, le père et la mère Thomas et Lucas.

Un premier déjeuner fut servi sur les tables qui avaient été préparées tout le long de la prairie ; il y avait une collation abondante et pour tous les goûts.

À onze heures, les invités des environs étant arrivés, M. Féréor les engagea à se rendre à la nouvelle fabrique, pour assister à l’expérience du cuivre et du zinc rendus malléables comme la toile.

Quand chacun fut placé, on fit voir et toucher des feuilles de cuivre et de zinc. Ces feuilles, re-