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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/309

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Gaspard.

Mon père, laissez-moi la chambre que j’occupe près de vous. Je continuerai ainsi à être à votre portée le jour comme la nuit. Si vous êtes souffrant, je vous soignerai ; et enfin, nous continuerons notre bonne vie en tête-à-tête.

M. Féréor.

Mon cher enfant, je te remercie et je t’accorde avec joie ta demande. Je n’aurais jamais voulu te retenir loin de ta femme, mais puisque tu le veux…

Gaspard.

Je vais écrire au tapissier, mon père.

M. Féréor.

Et quand tu auras fini, il serait bon d’aller demander le consentement de ton père et de ta mère, indispensable pour te marier.

Gaspard.

C’est vrai ; rien ne peut se faire sans eux.

M. Féréor.

Pendant que je serai aux usines, et que j’arrangerai le contrat avec le notaire que nous emmènerons, tu iras chez ton père ; tu viendras me rejoindre quand tu voudras ; je repartirai vers cinq heures.

Gaspard.

Oui, mon père. Et faut-il que j’aille prévenir le notaire ?

M. Féréor.

Oui, mon ami, et dis qu’on attelle dans une heure.