Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/352

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXV

MINA À LA FERME.


Mina alla s’arranger pour la promenade. Gaspard donna le bras à son père pour monter l’escalier, et tous trois se retrouvèrent dans le vestibule, prêts à partir.

Mina était rayonnante ; ses yeux étaient dérougis et brillaient de tout leur éclat ; elle était plus charmante encore que les jours précédents ; Gaspard ne cessait de la regarder.

Mina était gaie, en train ; elle s’était familiarisée avec son beau-père et même avec Gaspard ; elle souriait à M. Féréor et répétait souvent :

« Je suis heureuse, mon père, heureuse d’être près de vous. »

Elle regardait Gaspard d’un air un peu malicieux, mais elle n’ajoutait pas : et de Gaspard.

« Quel beau pays ! s’écria-t-elle. Quelle charmante vallée ! Ah ! je vois les usines ! Que c’est