Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Mina.
Ne puis-je pas rester, mon père ? Je me tiendrai tranquille dans mon petit coin ; je ne bougerai pas.
M. Féréor.
Non, ma fille, tu nous gênerais.
Mina soupira, baisa la main de M. Féréor et sortit.
Mina.
Gaspard, est-ce que je vous aurais gêné ?
Gaspard.
Je… je… crois que oui ; j’aurais eu trop peur que vous vous ennuyiez.
Mina.
Mais je ne me serais pas ennuyée.
Gaspard.
Qu’auriez-vous fait ?
Mina.
Je vous aurais regardé.
Gaspard, souriant.
Et si j’en avais fait autant, que serait devenu mon travail ?
Mina.
Oh ! vous ! il n’y a pas de danger.
Gaspard, riant.
Comment, pas de danger ? C’est précisément le danger que mon père a prévu.
Mina.
Alors, adieu, Gaspard. Au revoir. Ne soyez pas trop longtemps.
Mina monta en voiture et songea à sa journée.