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Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/50

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Gaspard.

Je le sais bien, m’sieur ; et c’est pourquoi je veux devenir savant comme M. Féréor. En voilà un qui a bien fait son chemin !

Le maître d’école.

Prends garde, mon ami, d’en vouloir trop savoir ! Et surtout ne désobéis pas à ton père. N’oublie pas qu’avant la science vient le respect pour ses parents.

Gaspard.

Oh ! m’sieur, je ne manque pas de respect, allez.

Le maître d’école sortit, laissant Gaspard continuer son travail, et lui répétant de ne pas désobéir à son père, et de ne venir à l’école que lorsqu’il en aurait la permission.

Gaspard étudia avec tant d’assiduité, qu’il oublia l’heure, qu’il continua de travailler avec les autres quand ils arrivèrent à huit heures et demie ; neuf heures étaient sonnées quand la porte de l’école s’ouvrit, et Lucas entra précipitamment.

Lucas.

Gaspard, Gaspard, mon père m’envoie te chercher. Viens vite, il est en colère tout plein, et il dit que si tu n’obéis pas, il viendra lui-même te chercher, et qu’il te ramènera à grands coups de fouet.

Toute la classe s’agita ; le maître d’école dit à Lucas de sortir, qu’il troublait la classe.