Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/227

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der ! Et moi pauvre, triste. Je vous prie rien dire du pauvre Coz.

PRUDENCE.

Non, mon pauvre Monsieur Coz, je ne dirai rien, ni mes jeunes maîtres non plus ; c’est ma faute plus que la vôtre ; moi la bonne, moi qui les ai élevés ! C’est moi qui suis coupable.

INNOCENT.

Non, non, Prudence, console-toi ; nous sommes bien plus coupables que toi ; nous marchions, nous nous arrêtions sans penser à toi et sans nous retourner pour voir si tu nous suivais. N’en parlons pas à ma tante, elle serait probablement, en colère.

SIMPLICIE.

Et nous aurions des soufflets pour toute consolation.

COZRGBRLEWSKI.

Et moi chassé ; et n’avoir plus chambre ni dîner ; garder seulement trente sous, donnés par le gouvernement ; c’est pas assez pour tout acheter, tout payer.

PRUDENCE.

N’ayez pas peur. Monsieur Coz ; Mme Bonbeck et votre camarade ne sauront pas un mot de l’affaire. Dépêchons-nous pour ne pas être en retard. Mme Bonbeck n’aime pas à attendre. »