nattes. Elle restait immobile et consternée. Se retournant enfin avec colère :
« Vous êtes des méchantes, mesdemoiselles ; c’est exprès que vous m’avez rendue affreuse et ridicule.
Affreuse, vous ne l’êtes pas plus qu’avant, mademoiselle ; et ridicule, vous l’êtes moins que vous ne l’étiez.
C’est par jalousie que vous avez abîmé mes fleurs et mes cheveux.
C’est par charité pour qu’on ne se moque pas de vous toute la soirée.
Il n’y a que chez vous où l’on se moque de moi ; à Gargilier et chez ma tante, personne ne s’en moque.
Et pourquoi venez-vous alors ? Croyez-vous que nous ayons besoin de vous pour nous amuser ? Est-ce nous qui avons été vous chercher ?
Pourquoi m’avez vous invitée ?
C’est Claire, toujours bonne, qui l’a fait pour vous consoler de votre aventure de l’autre jour.