Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/285

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MADAME BONBECK.

Parce que vous étiez parti avec Simplette et Prude sans me le demander, et que j’attendais pour aller avec Simplette et Boginski chez Mme de Roubier.

COZ.

Ah ! bon ! Moi comprendre ! Mais moi pas savoir ! Mme Prude pas savoir ! Mamzelle pas savoir ! Eux croire aller seules, sans tante ni Boginski. Moi, autre fois, demander permission à vous.

MADAME BONBECK.

C’est bien, mon ami. Mais voyez donc Prude et Simplette ; amenez-les-moi, que je leur dise… que je leur explique… que je leur demande pardon, parbleu ! puisque ai eu tort. »

Coz, content du changement d’humeur de Mme Bonbeck courut frapper à la porte de Prudence et de Simplicie ; personne ne répondit. Il frappa encore ; même silence.

« Mamzelle ! madame Prude ! mâme Bonbeck vous demander ; venir au salon tout de suite. »

Le silence continua. Coz frappa plus fort, appela, supplia d’ouvrir ; on continua à ne pas répondre.

« Mamzelle et Mme Prude pas répondre, vint dire Coz, consterné, à Mme Bonbeck, dont il redoutait la colère.

— Elles sont furieuses, dit Mme Bonbeck, jugeant les autres d’après elle-même. Demain elles seront calmées et je leur demanderai pardon, car je dois