Page:Segur - Les Deux Nigauds.djvu/305

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« Vous trouverez tout ce qui est nécessaire pour la cuisine et votre ménage ; la femme de charge y vit avec ses deux filles ; elles faisaient leur cuisine elles-mêmes. Je vous trouverai une fille de cuisine qui fera votre affaire.

— Merci bien, madame, répondit Prudence, je n’ai besoin de personne ; voici M. Coz qui veut bien nous aider ; je le ferai coucher dans l’antichambre, et il nous achètera ce qui nous est nécessaire.

— Si vous avez besoin de quelque chose, mademoiselle, j’espère bien que vous ne vous gênerez pas pour le demander soit à moi, soit à la cuisine.

— Vous êtes bien honnête, madame ; je profiterai de votre permission si j’en ai besoin, mais j’espère n’avoir à déranger personne. »

La femme de chambre se retira ; Prudence déballa et rangea, pendant que Simplicie boudait, assise dans un fauteuil, et que Coz courait au marché pour avoir de quoi déjeuner et dîner. Quand il apporta ses provisions, Prudence les examina avec satisfaction, plaça le vin dans un endroit frais, le charbon et le bois dans un réduit destiné à cet usage, les provisions de bouche dans un garde-manger attenant à la cuisine ; Coz lui fut d’un grands secours ; Simplicie finit par se dérider et par aider aussi non seulement à l’arrangement général, mais encore aux préparatifs du déjeuner ; elle vou-