Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/109

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matin par le préfet de police, qui lui a dit que tout ce qui se trouvait dans ces notes ne pouvait que lui faire honneur, à lui et à ses amis, et qui lui a fait entendre que les papiers étaient entre les mains de l’Empereur.

Ta tante Galitzine viendra peut-être avec moi ; je crois qu’Angèle donnera la fourrure… pour…. Vends beaucoup de beurre, de fromage, de volailles, de bois surtout, et tu pourras avoir la fourrure. — Adieu, ma Minette chérie; depuis ton départ, je retrouve du temps pour tout faire sans sacrifier le désir le plus cher à mon cœur, de me diriger vers le n° 127 de la rue Saint-Dominique. Mon pauvre Jacquot a-t-il tout reconnu aux Nouettes? Le petit Biribi[1] les amuse-t-il ? Adieu, chère enfant.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Paris, 8 avril 1860.


Je n’ai malheureusement reçu ta lettre qu’hier au soir, chère petite… Ton père vient de recevoir la tienne, dont il te remercie et à laquelle il craint de ne pas pouvoir répondre, tant son bras est engourdi et sans force; il ne va ni mieux ni plus mal ; il fera voir l’ordonnance de M. Mazier au médecin de la Compagnie[2] et il s’en servira si la Faculté

  1. Le jeune chien de garde, le prédécesseur de « Biribi » illustré par ma mère dans les Vacances.
  2. De l’Est, dont mon père était président.