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pour lui par Eulalie[1] ; je suis sûre qu’il n’y entend rien et qu’il fait ses malles en dépit du bon sens. Mais fais cela d’avance, crois-moi. N’emporte pas tes beautés d’acquêt aux Nouettes ; n’emporte que celles qui t’accompagnent partout et qui te sont naturelles.
Adieu, enfant chéri, enfant charmant, enfant gâté, trésor perdu et retrouvé doublé par Émile. Je t’embrasse, je t’embrasse, je t’aime et je t’aime. Je suis pressée, tu es ma troisième et dernière lettre. Mes amitiés à Victor, Jean, Adèle et Arthur (double dose à ces deux-là), Laure, Zoé, Raoul[2]. Ouf ! quelle nombreuse famille ! Adieu, chérie.
C’est encore moi, très cher Émile ; ta pauvre Olga, complètement abattue et attristée depuis deux jours, a un affreux mal de cœur qui l’empêche de t’écrire ; elle avait commencé, puis interrompu, puis, voyant s’avancer l’heure du facteur, elle m’a demandé de la remplacer. C’est le retard apporté à ton retour qui la jette dans cet état de tristesse, d’abattement et de souffrance ; elle gémit, elle soupire, mais que puis-je y faire, moi qui ne suis qu’une mère ? toutes mes coquetteries, mes attentions, mes écrevisses,